A l’inverse de la France, les foyers Américains ont pour habitude de recourir à des prêts pour financer leur consommation et accéder à la propriété. Ils s’endettent donc à des niveaux qui dépassent largement les plafonds Européens, les banques n’ayant pour seule garantie, l’hypothèque de leur bien en cas de non-paiement des remboursements.
Un tel système presque impensable en France fut fortement encouragé par la banque centrale Américaine afin de relancer l’économie et permettre aux foyers à faibles revenus d’avoir accès à la propriété.
Cependant, cette procédure bien qu’attrayante en théorie, a vite montré ses limites par un mécanisme à double tranchant pour les nouveaux acquéreurs !
Effectivement ces prêts accordés étaient basés sur des taux variables liés à la valeur du bien acquis qui était directement lié au marché immobilier… en cas de hausse globale du marché, le taux d’intérêt diminuait, en cas de baisse, le taux augmentait pouvant passer de 4% à 18%…
C’est malheureusement ce qui est arrivé début 2007 avec le crash du marché Américain, où les ménages ne pouvant plus rembourser leurs prêts devenus trop élevés, ont précipité avec eux les banques, la faute à des biens hypothéqués n’ayant plus aucune valeur. Cette chute globale du marché immobilier a entrainé un nombre de saisies record à cette période!
Le crash immobilier de 2007 fut le point d’orgue d’un cycle d’expansion long, soutenu par une croissance importante qui dura une quinzaine d’années. Le marché était dynamique avec des prix augmentant de 10 à 15 % par an depuis 2001, stimulant ainsi les crédits “subprimes”
Avec un tel marché, les emprunteurs avaient la certitude qu’en cas dur, ils pourraient rembourser leur crédit en le refinançant avec un nouveau prêt, ou en revendant leur bien et en encaissant une plus-value. Le marché et le crédit (subprimes) se soutenaient mutuellement dopant la croissance et l’économie globale.
Cependant en 2006, cette santé artificielle du marché fut troublée par une augmentation des défauts de paiement des prêts obtenus par ces ménages modestes, ce qui constitua la première alerte pour le marché financier.
Entre 2006 et 2008, le marché immobilier s’effondra totalement, avec parallèlement une multiplication importante des défauts de paiement qui changea drastiquement la structure des conditions de crédit et entraina une baisse globale des prix du marché.
De nombreux foyers se sont retrouvés en situation de “richesse négative”, leur bien ayant moins de valeur que le montant du prêt restant à rembourser…le nombre de saisies immobilières explosa.
Le crédit et le marché étant mutuellement liés, la chute du crédit, entraina celle du marché ayant pour conséquence une offre de biens supérieurs à celle de la demande de biens, entrainant une baisse générale des prix de l’immobilier…